En 1989, Timisoara est une ville roumaine sous le régime communiste de Nicolas Ceaucesu. Elle est le foyer de 350 000 habitants et réputée pour être une ville de passeurs où l’exil permettait
d’échapper à l’ambiance de terreur et de paranoïa, en passant par la frontière yougoslave. La révolution roumaine commence le 16 décembre 1989 et s’en succède la chute du régime communiste en Roumanie. Il y a alors une rumeur d’un véritable massacre à Timisoara, une rumeur qui prit une ampleur énorme lorsque la presse se bat pour « la chasse au scoop "
« Le clou, l'effroyable découverte, un charnier, 4000 corps mutilés ».
Ci-dessus, une photo de presse des présumé corps victimes de cette bataille. C’est une image parlante pour les journaliste, elle aide à la compréhension des événements et le décor dévoile sans scrupule la réalité des faits, mais pas la réalité attendue. En effet, l’agence de presse yougoslave « Tanjug », présente donc aux journalistes occidentaux, une vingtaine de corps sur le sol au charnier de
Timisoara.
Cette photo provoque des frissons, ces cadavres sont ceux des victimes disparues. Ils sont déterrés de leurs place pour ainsi permettre aux familles de retrouver l’identité de leurs proches.
Cette semaine était en faite , les 30 ans de la révolution roumaine et également l’anniversaire d'une manipulation médiatique quand la puissance de l'image fait des ravages .
Sur la base de fausses informations propagées par Tanjug, cet épisode a déclenché une vive polémique sur l'incapacité de la presse à enquêter de façon professionnelle sur les événements.
En France, cet incident a été interprété comme le résultat d'une campagne de désinformation et de manipulation des médias.
Julie N
Jusqu’en 1989, le dictateur Ceausescu dirige la Roumanie d’une poigne de fer et y instaure un culte de la personnalité. Epaulé par la Securitate, terrible police politique, son régime est le plus autoritaire du bloc de l’Est.Tandis que le peuple subit terreur et pauvreté, Ceausescu et sa femme Elena mènent un train de vie luxueux.
Mais en décembre 1989, une vague révolutionnaire déferle sur le pays. Après une semaine de manifestations, le public occidental découvre avec horreur des corps, certains mutilés, attribués aux exactions de la Securitate, dans la ville de Timisoara. Comme le montre cette photo de Trovel Pierre du journal humanitaire qui nous place à la première personne, d’une personne cherchant son proche disparu. Amplifiant le sentiment de tristesse et de compassion. Ainsi, que la couleur blanche des draps et celle anormalement noir des corps qui amplifient la vision horrifique des cadavres.
Sur le côté gauche, nous pouvons voir des citoyens Roumains cherchant leur disparu avec un air grave qui montre leur désespoir.
Les images tournent en bouclent sur les chaînes de télévision et c’est dans le cimetière des indigents de Timisoara qu’ils ont découvert ces corps alignées au sol, présentées comme la preuve de la répression sanglante du soulèvement. Cette révolution à fait une centaine de mort à Timisoara.
Après plusieurs recherches, le bilan montre que les cadavres étaient ceux de personnes mortes avant les évènements, puis sortis de terre par les personnes recherchant leurs proches disparus. Cette photo est la base de fausses informations propagées, notamment par l’agence de presse Yougoslave Tanjug, données comme des victimes des forces de sécurité.
Dû à ses fausses informations, en France, cet incident a été interprété comme une manipulation des médias et comme l’incapacité de la presse à enquêter de façon professionnelle.
M Helena et SF Jean
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