Salon du Bourget : l’équation impossible du transport aérien face au réchauffement climatique
A la fin du premier semestre, le nombre d’avions commandés, ferme ou à venir, devrait s’établir à plus de 2 000 exemplaires, dont plus de la moitié attendue au seul salon du Bourget (...)
L’Association internationale du transport aérien, qui regroupe 300 compagnies représentant 83 % du trafic aérien mondial, s’est engagée à éliminer les émissions nettes de CO2 d’ici à 2050. Cela passe notamment par l’incorporation de carburants d’origine non fossile, les fameux sustainable aviation fuel (SAF), dans les réservoirs des avions. Ils permettront 65 % des réductions nécessaires pour atteindre cet objectif. Mais ce carburant est cher, six à sept fois plus que le kérosène et aujourd’hui quasiment introuvable.
Afin de préparer les ruptures technologiques et développer le premier avion « ultrasobre », qui sera le successeur de l’A320, Emmanuel Macron, en visite sur le site du motoriste Safran de Villaroche (Seine-et-Marne), vendredi 16 juin, a annoncé que l’ensemble de la filière mobilisera 8,5 milliards d’euros d’ici à 2027. Cela comprend 300 millions d’euros par an à partir de 2024 pour tripler le financement permettant d’accompagner le développement des projets des grands groupes comme Airbus, Dassault Aviation, Safran et des PME. Une autre enveloppe de 200 millions sera consacrée à l’implantation du projet BioTJet dans la zone de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), porté par Elyse Energy, visant à construire la première unité commerciale française de biocarburants. L’usine est prévue pour 2027.
D’ici à vingt ans, le nombre d’avions dans le ciel devrait presque doubler pour atteindre plus de 47 000 appareils, contre 25 000 aujourd’hui
Le MONDE Guy DUTEIL, 19/06/2023.