20 novembre 1975 | Mort de Franco, Juan Carlos 1er roi d'Espagne |
3 juillet 1976 | Le roi confie le gouvernement au franquiste Adolfo Suarez |
18 novembre 1976 | Loi de réforme politique |
15 décembre 1976 | Approbation par référendum des réformes démocratiques de Suarez (94%) |
Décembre 1976 | Légalisation du Parti socialiste (PSOE) |
Avril 1977 | Légalisation du Parti communiste (PCE) |
15 juin 1977 | Victoire de l'Union du centre démocratique (UDC) de Suarez |
29 septembre 1977 | Rétablissement de la généralité de Catalogne |
Octobre 1977 | Pacte de la Moncloa, signé par le gouvernement, l'UCD, le PSOE, le PCE et l'Alliance populaire (AP) annonçant le rétablissement démocratique |
14 octobre 1977 | Loi d'amnistie générale pour les opposants au franquisme |
31 octobre 1978 | Constitution instaurant la monarchie parlementaire et les communautés autonomes par référendum à 87,8% |
1979 | Statut de Guernica octroyant une large autonomie au Pays basque (Euskadi)* |
1980 | Apogée de la terreur menée par les terroristes basques de l'ETA (124 morts) |
23 février 1981 | Tentative de coup d'Etat par le colonel Tejero |
Octobre 1982 | Alternance politique : le socialiste réformiste Felipe Gonzalez devient Ier ministre |
Roi ou régent ?
Il semble que la décision ait été prise samedi dernier au palais du Pardo à l'issue d'un entretien entre le général Franco et l'amiral Carrero Blanco. M. Iturmendi, président des Cortès, était présent. Ces derniers se rendaient ensuite au palais de la Zarzuela, résidence du prince. Celui-ci accepta la " proposition " qui lui était faite.
Le général Franco désignera-t-il le prince comme successeur en qualité de "roi " ou en qualité de " régent " ? Ceci pourrait dépendre de la réponse que Don Juan fera à la lettre adressée par le chef de l'État. Le Caudillo aurait fait allusion à une possible " abdication ", rappelant à Don Juan le patriotisme de son père. Le roi Alphonse XIII avait abdiqué, en effet, en 1931 lors de la proclamation de la République Si Don Juan se rangeait à cet avis, Don Juan Carlos aurait la légitimité dynastique et la légitimité du régime.
Le prince Don Juan Carlos ne représenterait pas seulement la monarchie instaurée par Franco et dont la légitimité est née du soulèvement militaire du 18 juillet 1936 contre la République, mais aussi le secteur qui souhaite, au sein même de la "continuité " franquiste, une certaine " évolution ".
Laplupart des Espagnols manifestent la plus complète indifférence pour la monarchie. La grande majorité des antifranquistes sont républicains, et au sein du système on compte d'autres groupes hostiles : carlistes, qui soutiennent la " candidature " de Xavier de Bourbon Parme, et phalangistes, qui souhaitent " une République syndicale ".
le Monde , 18 juillet 1969