Espagne transition démocratique
Thème 1 Comprendre un régime politique : La démocratie
Axe 2 Avancée et recul des démocraties
Documentaire : « Juan Carlos, un roi démocrate ? » dans la collection Les échos de l’histoire (juillet 2019)

Pour complémenter : "Le fantôme de France hante toujours l'Espagne"


Chronologie indicative de la transition démocratique en Espagne
20 novembre 1975
Mort de Franco, Juan Carlos 1er roi d'Espagne
3 juillet 1976
Le roi confie le gouvernement au franquiste Adolfo Suarez
18 novembre 1976
Loi de réforme politique
15 décembre 1976
Approbation par référendum des réformes démocratiques de Suarez (94%)
Décembre 1976
Légalisation du Parti socialiste (PSOE)
Avril 1977
Légalisation du Parti communiste (PCE)
15 juin 1977
Victoire de l'Union du centre démocratique (UDC) de Suarez
29 septembre 1977
Rétablissement de la généralité de Catalogne
Octobre 1977
Pacte de la Moncloa, signé par le gouvernement, l'UCD, le PSOE, le PCE et l'Alliance populaire (AP) annonçant le rétablissement démocratique
14 octobre 1977
Loi d'amnistie générale pour les opposants au franquisme
31 octobre 1978
Constitution instaurant la monarchie parlementaire et les communautés autonomes par référendum à 87,8%
1979
Statut de Guernica octroyant une large autonomie au Pays basque (Euskadi)*
1980
Apogée de la terreur menée par les terroristes basques de l'ETA (124 morts)
23 février 1981
Tentative de coup d'Etat par le colonel Tejero
Octobre 1982
Alternance politique : le socialiste réformiste Felipe Gonzalez devient Ier ministre
La Constitution es^pagnole de 1978, le roi garant de la démocratie
A la mort de Franco, est mise en place une nouvelle Constitution adoptée par référendum à 88% des voix
 
Posted by walletjerome

Le roi de la transition démocratique

Autant dire que, lorsque la transition démocratique s'amorce en Espagne,Juan Carlos Ier a tout pour devenir un monarque potiche : les franquistes l'ont à l'oeil, le chef du gouvernement Carlos Arias le phagocyte, les socialistes le méprisent, les communistes le détestent. Pourtant, son rôle sera historique. Sous son règne, l'Espagne rompt avec son splendide isolement et rejoint le cortège des nations démocratiques. Dès sa prise de fonctions, il déclare : "Aujourd'hui commence une nouvelle étape de l'histoire d'Espagne." Et il le prouve : s'appuyant sur Adolfo Suárez, issu de l'appareil franquiste, il organise des élections libres en 1977 et initie, l'année suivante, la rédaction d'une nouvelle Constitution, toujours en vigueur.

Son heure de gloire survient le 22 février 1981. Un officier putschiste, le lieutenant-colonel Tejero, fait une tentative de coup d'État et, avec quelques hommes, s'empare de la Chambre des députés, à Madrid. Au cours d'une nuit où tout peut basculer, Juan Carlos exige de tous les chefs militaires qu'ils fassent serment de loyauté démocratique et obtient gain de cause. Jamais, depuis, sa légitimité n'a été remise en cause. Aucun des six monarques ayant régné depuis le XIXe siècle (entre 1808 et 1931) n'a été aussi populaire et respecté. La majorité des Espagnols, loin de se dire monarchistes, s'affichent comme des "juancarlistes". Y compris le leader historique des communistes, Santiago Carrillo, devenu un ami et qui, un jour, dit de lui : "Il a eu l'immense mérite de renoncer au pouvoir absolu." Une unanimité qui lui a permis d'imposer son fils, le prince Felipe, comme son successeur naturel.

Le Point , 2/06/2014, F Musseau

Franco : l'interminable agonie du dictateur tient la presse en haleine
LES ARCHIVES DU FIGARO - Le 20 novembre 1975, lorsque le Caudillo meurt, cela fait un mois que le peuple espagnol retient son souffle et attend avec espoir ou crainte la mort du dictateur au pouvoir depuis presque quarante ans.
Original link
Juan Carlos succède à Franco - Archive INA
Original link