Axe 2 : Formes indirectes de la puissance : une approche géopolitique
Posted by
walletjerome
La Chine deuxième puissance économique mondiale est un grand exportateur des matières premières industrielles et des technologies. Elle tient aussi une bonne place comme importateur de nombreux produits d’énergies fossiles et d’agroalimentaire, ainsi que de biens de consommation et de véhicules de manière croissante. De ce fait l’attractivité de la Chine entraine naturellement l’acquisition du mandarin par un nombre croissant de personne dans le monde entier. A l’Université de Harvard et de Princeton aux Etats Unis par exemple, le mandarin est en deuxième position des langues étrangères étudiées après l’espagnol. Il devient indispensable pour les entreprises cherchant leurcroissance à l’export de recruter des spécialistes de la Chine et des personnels parlant le mandarin en France comme dans d’autres pays afin de partir à la conquête de la classe moyenne chinoise.
Un collectif de chercheurs dénonce, dans une tribune au « Monde », la passivité de certains musées face aux ingérences de la République populaire de Chine à propos des cultures qu’elle souhaite étouffer.
Ainsi, on ne peut que s’étonner de la suppression, dans le catalogue des objets tibétains du Musée du quai Branly, du nom « Tibet » au profit de l’appellation chinoise « région autonome du Xizang ». Cette modification n’est que l’application d’une loi en vigueur depuis 2023 en RPC et montre bien la volonté que le Tibet, occupé et colonisé depuis 1950, doit être rayé des cartes et des consciences, au présent comme au passé. Au Musée Guimet, « monde himalayen » a remplacé le toponyme Tibet dans les salles qui lui sont consacrées.[...]
Pourtant, toutes nos institutions ne croient pas qu’il faille accepter de telles ingérences. Le Musée d’histoire de Nantes, qui programmait une exposition consacrée à Gengis Khan, s’est heurté à la censure chinoise il y a quelques années. Cependant son directeur a refusé qu’en contrepartie du prêt d’objets par la Chine, le nom de Gengis Khan soit effacé, tout comme l’histoire et la culture mongoles, au bénéfice du nouveau récit national. Il a donc choisi de faire appel aux collections des musées de Mongolie et à des collections privées. Sa décision a abouti en 2023 à l’organisation d’une exposition d’une haute tenue scientifique, sans la participation chinoise.
Posted by
walletjerome