Jalon 2 Crises et fin de la démocratie : Le Chili 1970-1973
Jalon 3 D'un régime autoritaire à la démocratie : Le Portugal et l'Espagne de 1974 à 1982

Thème 1 DEMOCRATIE
AXE 2 Avancées et reculs des démocraties

Chronologie indicative de la transition démocratique en Espagne
20 novembre 1975Mort de Franco, Juan Carlos 1er roi d'Espagne
3 juillet 1976Le roi confie le gouvernement au franquiste Adolfo Suarez
18 novembre 1976Loi de réforme politique
15 décembre 1976Approbation par référendum des réformes démocratiques de Suarez (94%)
Décembre 1976Légalisation du Parti socialiste (PSOE)
Avril 1977Légalisation du Parti communiste (PCE)
15 juin 1977Victoire de l'Union du centre démocratique (UDC) de Suarez
29 septembre 1977 Rétablissement de la généralité de Catalogne
Octobre 1977Pacte de la Moncloa, signé par le gouvernement, l'UCD, le PSOE, le PCE et l'Alliance populaire (AP) annonçant le rétablissement démocratique
14 octobre 1977Loi d'amnistie générale pour les opposants au franquisme
31 octobre 1978Constitution instaurant la monarchie parlementaire et les communautés autonomes par référendum à 87,8%
1979Statut de Guernica octroyant une large autonomie au Pays basque (Euskadi)*
1980Apogée de la terreur menée par les terroristes basques de l'ETA (124 morts)
23 février 1981Tentative de coup d'Etat par le colonel Tejero
Octobre 1982Alternance politique : le socialiste réformiste Felipe Gonzalez devient Ier ministre
 
 
La Guerre civile espagnole - La Grande Explication | Lumni
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Madrid, 17 juillet. - Au cours de la séance des Cortès de mardi prochain, le général Franco lira aux députés un message relatif à l'article 6 de la loi de succession, selon lequel le chef de l'État " peut proposer aux Cortès, au moment jugé opportun, la personne qui, selon lui, doit être appelée un jour à lui succéder comme roi ou comme régent ". Les Cortès doivent, selon la Constitution, ratifier la proposition du chef de l'État, mais personne ne semble douter à Madrid de leur accord.(...)Il a deux semaines, la désignation de Don Juan Carlos comme successeur de Franco était considérée comme imminente dans les milieux politiques, mais " l'opération " devait être remise, semble-t-il, au mois d'octobre.La nouvelle a donc provoqué une certaine surprise tant à Estoril, résidence de Don Juan, qu'à Madrid

Roi ou régent ?

Il semble que la décision ait été prise samedi dernier au palais du Pardo à l'issue d'un entretien entre le général Franco et l'amiral Carrero Blanco. M. Iturmendi, président des Cortès, était présent. Ces derniers se rendaient ensuite au palais de la Zarzuela, résidence du prince. Celui-ci accepta la " proposition " qui lui était faite.

Le général Franco désignera-t-il le prince comme successeur en qualité de "roi " ou en qualité de " régent " ? Ceci pourrait dépendre de la réponse que Don Juan fera à la lettre adressée par le chef de l'État. Le Caudillo aurait fait allusion à une possible " abdication ", rappelant à Don Juan le patriotisme de son père. Le roi Alphonse XIII avait abdiqué, en effet, en 1931 lors de la proclamation de la République Si Don Juan se rangeait à cet avis, Don Juan Carlos aurait la légitimité dynastique et la légitimité du régime.

Le prince Don Juan Carlos ne représenterait pas seulement la monarchie instaurée par Franco et dont la légitimité est née du soulèvement militaire du 18 juillet 1936 contre
la République, mais aussi le secteur qui souhaite, au sein même de la "continuité " franquiste, une certaine " évolution ".

Laplupart des Espagnols manifestent la plus complète indifférence pour la monarchie. La grande majorité des antifranquistes sont républicains, et au sein du système on compte d'autres groupes hostiles : carlistes, qui soutiennent la " candidature " de Xavier de Bourbon Parme, et phalangistes, qui souhaitent " une République syndicale ".

le Monde , 18 juillet 1969

Qui est derrière le putsch de l'armée espagnole en 1981 ? - Archive INA
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Pourquoi la tombe de Franco divise les Espagnols
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Espagne : avec la loi de "mémoire démocratique", les victimes de la dictature franquiste réhabilitées
C'est une victoire pour les victimes de la dictature en Espagne : 50 ans après la mort de Franco, une loi met fin au "silence des vaincus".
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Trente ans après la fin de la guerre civile, la nomination du prince Don Juan Carlos comme successeur mettrait le point final à une opération politique menée avec habileté par l'amiral Carrero Blanco, vice-président du gouvernement et éminence grise du régime, et par M. Lopez Rodo, ministre du plan de développement. Tandis que Don Juan de
Bourbon, père de Don Juan Carlos, fils du dernier roi d'Espagne et éternel prétendant au trône, s'éloignait depuis deux ans chaque jour davantage du pouvoir, son fils, élevé en Espagne et choyé par le régime,a brûlé les étapes pour s'identifier avec celui-ci. Il y a à peine un an, le prince déclarait publiquement que la légitimité monarchiste "
naissait des lois du régime ", et non pas exclusivement de celles du sang. Son père est en revanche demeuré un farouche défenseur de la légitimité dynastique en vertu de laquelle il estime que la couronne devrait lui revenir. Rappelons d'autre part que les princes français de Bourbon Parme, prétendants carlistes, ont été expulsés d'Espagne en décembre 1968.
Le Monde 18 juillet 1969