You are seeing the paginated version of the page.
It was specially created to help search engines like Google to build the proper search index.

Click to load the full version of the page
La collaboration en temps de guerre ne concerne pas uniquement les rapports entre occupants et occupés mais aussi l’aide apportée par tout gouvernement à un régime criminel. Durant la Seconde Guerre mondiale, la collaboration des gouvernements et citoyens est déterminante pour la mise en place et le maintien de la domination allemande en Europe continentale et participe de la persécution et déportation des Juifs d’Europe.(...)
Dès 1968, l’historien Stanley Hoffmann a proposé une distinction entre une première collaboration de nécessité, ou « collaboration d’État », qui peut être volontaire ou involontaire et qui vise le maintien de l’ordre public et de la vie économique (intérêts partagés autant par l’occupant que par l’occupé) – c’est le cas du gouvernement de Vichy –, et une deuxième collaboration, désirée et individuelle, motivée par la conviction ou une convergence idéologique, le « collaborationnisme »
La milice française à Lyon | CHRD | Musée d'histoire | Lyon dans la guerre, 1939-1945
Bienvenue au CHRD, Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon| Musée d'histoire | Lyon dans la guerre, 1939-1945
Original link
Vichy et ses ennemis - Histoire analysée en images et œuvres d’art | https://histoire-image.org/
Découvrez Vichy et ses ennemis analysée par Alexandre SUMPF au travers d’œuvres et d’images d’archive.
Original link
Un document inédit atteste de l'implication de Pétain dans les lois antisémites de 1940
La découverte d’un document sur le statut des juifs en 1940, annoté par Pétain, tranche un débat historique. Ce texte prouve l'implication du Maréchal dans l'élaboration et la radicalisation de la loi…
Original link
La défense du régime de Vichy par Zemmour réduite en miettes
Rue89 a interrogé l'historien américain Robert Paxton qui détruit les arguments de l'écrivain d'extrême-droite.
Original link
De sa propre initiative, Vichy impose, dans les deux zones, les « statuts des Juifs » des 3 octobre 1940 et 2 juin 1941 qui interdisent à ceux, dont deux des grands-parents étaient considérés de « race juive », l'exercice de presque toutes les professions (emplois dans la fonction publique, professions libérales et commerciales). Dans la zone dite « libre », il organise l'internement des Juifs étrangers dans des camps insalubres comme ceux de Gurs, Les Milles, Noé, etc. A Paris, les premières arrestations (mai, août et décembre 1941) visent exclusivement les hommes juifs (étrangers et français). Ces rafles sont organisées par les forces de police française et allemande. Les victimes sont internées par milliers aux camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande (Loiret), Drancy et Compiègne.
Les autorités allemandes obtiennent également de Vichy la création d'un Commissariat général aux questions juives (CGQJ) destiné à organiser la spoliation des Juifs, leur ségrégation et à faciliter, par la suite, leur déportation « vers l'est ». La première déportation de France à destination d'Auschwitz a lieu le 27 mars 1942. A partir du 7 juin 1942, une ordonnance allemande impose à tout Juif de zone occupée le port de l'étoile jaune cousue sur ses vêtements et ce, dès l'âge de six ans révolus. Imposées par l'occupant mais mises en œuvre par l’État français, les rafles des 16 et 17 juillet 1942 - appelées la rafle du Vel' d'Hiv' - marquent un tournant décisif dans l'application de la « Solution finale de la question juive » en France. Ces rafles visent les Juifs étrangers. À Paris et sa banlieue, ce sont 12 884 personnes qui sont arrêtées par la police française. Parmi elles, figurent 4 051 enfants de 2 à 16 ans dont plus de 3 000 nés en France et de nationalité française. Parallèlement, les enfants font l'objet de tractations entre les autorités de Berlin et celles de Vichy. Les familles sont transférées dans les camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers (Loiret) d'où les parents seront déportés les premiers avec leurs enfants adolescents et nés à l'étranger. Trois mille enfants en bas âge, séparés de force de leurs parents, seront transférés à Drancy deux semaines plus tard dans des conditions lamentables, et mélangés à des adultes pour faire croire qu'il s'agit de déportation de familles et non d'enfants isolés. Six convois les ont emportés entre les 17 et 28 août 1942. Aucun enfant n'est revenu. D'autres rafles massives de centaines de familles juives ont lieu en province, en zone occupée, en juillet et octobre 1942. Par ailleurs, dès les premiers jours d'août 1942, Vichy livrera d'abord les Juifs étrangers et apatrides, alors internés dans les camps de la zone libre et transférés à Drancy, puis ceux arrêtés lors de la grande rafle de la zone sud, le 26 août. Au total ces 10 000 victimes seront les seuls Juifs arrivés à Auschwitz en provenance d'un territoire où il n'y avait pas d'Allemands.
S karlfeld , expositions-enfants-Juifs-deportes-de-France.
Un million huit cent cinquante mille hommes sont prisonniers de guerre au terme de loffensive de mai 1940 et un million cinq cent quatre-vingt mille restent en Allemagne durant toute la guerre. Sils sont gradés, ils sont retenus dans des Oflags(Offizier-Lager) et ne peuvent pas travailler, selon la convention de Genève. Ils occupent leurs journées en lisant, en participant à des conférences quils organisent eux-mêmes, en faisant du sport, de la musique. Ce sont majoritairement des militaires professionnels qui ne pensent qu’à sévader pour reprendre le combat. Les hommes de troupe, en revanche, sont associés administrativement à des Stalags, et travaillent dans des Kommandos très variés : des fermes, des usines, des boulangeries, des mines parfois. Ils représentent 95 % des prisonniers de guerre. (..) Au cours de lannée 1941, ce sont les difficultés de leurs familles qui apparaissent. Comme les prisonniers de guerre restent des soldats, les familles des militaires de carrière touchent les trois quarts de leur solde et les familles des soldats mobilisés reçoivent une allocation militaire. Mais ces sommes restent insuffisantes,malgré quelques améliorations, et les familles se privent pour envoyer à leur prisonnier des colis alimentaires alors quelles nont pas de carte de rationnement supplémentaire. Alors que lidéologie pétainiste glorifie la femme au foyer, 80 % des femmes de prisonniers de guerre travaillent contre 30 % dans la population active. Pierre Laval, en 1942, améliore la vie des familles de prisonniers de guerre puisquune nouvelle indemnisation augmente les revenus de 20 % environ. Les prisonniers sont très présents dans la société française : dans les discours du Maréchal qui les instrumentalise pour faire accepter la Révolution nationale,puis ses échecs et à travers des galas ou des collectes organisés jusque dans les écoles. Ils interviennent enfin, involontairement, dans la politique de la Relève menée par Laval. En effet, à partir de mai 1942, les autorités allemandes exigent de la main-dœuvre pour compenser l’absence des soldats allemands envoyés sur le front de lEst. Le 22 juin 1942, dans un discours resté fameux dans lequel il appelle de ses vœux «la victoire de lAllemagne, parce que sans elle, le bolchevisme demain sinstallerait partout» , Laval annonce aux Français que pour trois ouvriers qualifiés partant travailler librement en Allemagne, un prisonnier de guerre serait libéré. Outre les prisonniers et les déportés, des travailleurs volontaires et des ouvriers réquisitionnés se trouvent déjà en Allemagne. Malgré de nombreuses campagnes publicitaires, la Relève est un échec. (...)
À partir de février 1943, le service du travail obligatoire, le STO, est mis en place, qui concerne les jeunes nés entre 1920 et 1922. Au total, plus de 640 000 travailleurs sont partis entre octobre 1942 et la fin de lannée 1944.


Français !

à l’appel de M. le président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l’affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes, sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli son devoir vis-à-vis de nos alliés, sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.

En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat.

Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.

Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n’écouter que leur foi dans le destin de la patrie.
Maréchal Philippe Pétain , 17 juin 1940