En novembre 1941, deux importants groupes de résistance de zone sud,
Liberté(qui publie un bulletin au titre éponyme), fondé par François de Menthon et Pierre-Henri Teitgen, et Libération nationale (qui a diffusé
Les Petites Ailes, puis
Vérités,tiré à 5000 exemplaires), créé par Henri Frenay et Berty Albrecht, fusionnent pour devenir le Mouvement de la Libération française.
Celui-ci sera rapidement connu sous le nom de
son journal clandestin, Combat, dont le premier des 59 numéros paraît en décembre 1941. Le mouvement, présent également en zone nord dès sa création, se structure autour de trois secteurs d’interventions : logistique, militaire, et renseignement et propagande.
Le journal
Combat tient un rôle essentiel dans le développement du mouvement et de ses activités : «
Il est la voix, la vitrine en même temps que le grand recruteur du mouvement. »
la coordination de la rédaction est d’abord confiée à Jacqueline Bernard et René Cerf, séparée des actions d’impression et de diffusion. Le premier comité directeur du journal regroupait notamment, outre les membres fondateurs déjà cités, Georges Bidault, rédacteur en chef au début de l’année 1942, Claude Bourdet, Maurice Chevance, Claude Aveline,Albert Camus ou Pascal Pia. Ce dernier, journaliste professionnel, rédacteur en chef à partir de 1943, contribua à faire de
Combat un authentique journal et un des titres les plus emblématiques de la Résistance. Diffusé sur une grande partie du territoire, comme à
Lyon, dans le
Languedoc, et même en
Afrique du Nord, avec des tirages montant à près de 300 000 exemplaires,
Combat devint à la libération un grand quotidien d’information générale.