Route de la Soie PHGGSP
Thème 2 Analyser les dynamiques des puissances internationales
Axe 2 Formes indirectes de la puissance : une approche géopolitque
Jalon 3 La maîtrise des nouvelles routes de communication : les routes de la Soie

L'Histoire : Que désignent au juste les « nouvelles routes de la soie » ?

Jean-François Huchet : C'est un projet en constante et très rapide évolution. Il a été intronisé officiellement en 2013, lors d'un voyage du président Xi Jinping au Kazakhstan, avec pour objectif principal la construction d'infrastructures sur deux types de routes. Des routes terrestres sur tout le continent eurasien, depuis la Chine jusqu'en Europe, et des routes maritimes qui relient ces deux espaces via le détroit de Malacca, l'océan Indien et la mer Rouge, en longeant la corne de l'Afrique. Soit deux routes historiques bien connues : les anciennes routes terrestres de la soie, interrompues à partir du XVe siècle, et la route maritime empruntée notamment, à partir du siècle suivant, par les Portugais.

Au départ, il s'agit donc d'infrastructures routières, ferroviaires, ou permettant le transport de ressources énergétiques. Avec plusieurs axes prioritaires. Le corridor Chine-Pakistan, déjà, jusqu'au port de Gwadar : le Pakistan est un allié très important de la Chine depuis 1949. Concrètement, ce corridor, ce sont des autoroutes, des lignes de chemin de fer, des pipelines, destinés à la fois à apporter de la croissance et de l'emploi au pays, et à faciliter les échanges avec la Chine. Autres exemples similaires : le corridor qui traverse la Birmanie, celui qui descend jusqu'à Singapour, et bien sûr ceux qui vont jusqu'en Europe à travers les pays d'Asie centrale.

Quant à la route maritime, elle repose sur des investissements et des concessions d'exploitation commerciale obtenues dans une multitude de ports du littoral asiatique. Des terminaux y sont directement contrôlés et exploités par la Chine - même s'ils demeurent bien sûr ouverts aux autres bateaux. C'est ce qu'il se passe aussi en Grèce, au port du Pirée, racheté en partie par les Chinois. Sans oublier le « collier de perles », ce chapelet de bases militaires que les Chinois constitueraient le long des côtes d'Asie : Birmanie, Sri Lanka, Maldives, et peut-être le fameux port de Gwadar au Pakistan. Difficile sur ce point de faire la part entre réalité et fantasme : les Chinois sont évidemment assez secrets en la matière, et les craintes sont telles chez leurs voisins, notamment l'Inde, qu'elles entraînent une certaine paranoïa.

L'Histoire ,mai 2019 , interview de Jean François Huchet Professeur d'économie à l'Inalco, Jean-François Huchet est spécialiste de l'économie chinoise, notamment dans sa dimension environnementale. Il a récemment publié La Crise environnementale en Chine (Presses de Sciences Po, 2016).

Routes de la soie, le Monopoly de Xi Jinping - Le Dessous des cartes | ARTE
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Posted by walletjerome
manuel doc 1 p 142
Chine. Le déploiement des projets d’infrastructures de l’ « Initiative Belt and Road » (BRI)
Au delà du mythe, découvrez un projet polymorphe, une route maritime, des routes terrestres, une zone de progrès rapides ? Cernez une mise en œuvre (...)
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