Un tournant social,politique et culturel, La France de 1974 à 1988
Thème 3 les remises en cause économique, politiques et sociales des années 1970 à 1991
Les résultats du vote au 2e tour des élections présidentielles de 1974, 1981 et 1988
Source : Manuel d'Histoire Terminale, Le Livre Scolaire, Paris, 2020, p. 267.
 
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Vous montrerez en quoi 1981 marque une rupture dans la vie politique française, aussi bien au niveau central (sommet de l’État) qu'au niveau local.

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Les conséquences de la décentralisation pour les petites communes - Lumni | Enseignement
La réforme de la décentralisation décidée par le nouveau gouvernement socialiste entraînera d'importantes conséquences, jusque dans la vie des plus petites communes, comme le montre l'exemple du village de Miribel (Isère).
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Une du journal La Nouvelle République du Centre, 11 mai 1981
 
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Pourquoi l’alternance de 1981 est si importante ?
“Mai 1981. La première alternance politique intervient 23 ans après le début de la Ve République. François Mitter...
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La décentralisation, une nouvelle organisation de l’État

En 1982 et 1983, le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation Gaston Defferre fait adopter trois lois qui suppriment la tutelle du préfet sur les collectivités territoriales, leur transfèrent des compétences de l’État et font de la région une collectivité administrée par un conseil régional dont les membres sont élus au suffrage universel.

"Deux principes, qui se complètent, sont à la base de cette grande transformation politique et administrative : la liberté et la responsabilité.
La liberté, c'est le droit, pour les collectivités territoriales, de s’administrer librement (...). Le projet de loi, présenté par le gouvernement, a pour objet de transférer le pouvoir aux élus, aux représentants des collectivités territoriales, désignés par leurs concitoyens (...). Désormais, les élus seront libres, libres d'exercer pleinement leur mandat, libres de prendre leurs responsabilités sans entraves, sans les limitations, sans les détournements imposés par les services ministériels contre leur volonté et parfois contre l'intérêt de leurs communes. La liberté de chacun est toutefois (...) limitée par la liberté d'autrui, par la loi et donc par la responsabilité.
La responsabilité - deuxième principe - est la contrepartie normale de la confiance et de la liberté. Si l'élu décide librement, mais ne respecte pas la loi (...) il doit faire l'objet de sanctions. La décentralisation ne doit être ni la facilité, ni le laisse-aller, ni le désordre. Enfin la décentralisation doit être complétée par une réelle déconcentration des décisions de l’État. Il faut que les décisions soient prises là où elles devront être appliquées, sur le terrain, par des hommes en contact direct avec les problèmes. Il ne faut plus que les dossiers soient traités à Paris."

Gaston Defferre, présentation devant l'Assemblée nationale du projet de loi relatif aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, 27 juillet 1981.
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La cohabitation vue par le caricaturiste Jean Plantu
Le Monde, 10 novembre 1986.
 
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François Mitterrand et la cohabitation

"Les Français avaient déjà choisi, en 1981, l'alternance politique. Ils viennent en majorité de marquer à nouveau, mais en sens contraire, leur volonté de changement. Dépassons l'événement que chacun jugera selon ses convictions.
Réussir l’alternance aujourd’hui comme hier, demain comme aujourd'hui, donnera à notre pays l'équilibre dont il a besoin pour répondre, dans le temps - et je l'espère, à temps - aux aspirations des forces sociales qui le composent. Mon devoir était d’assurer la continuité de l’État et le fonctionnement régulier des institutions. Je l'ai fait sans retard et la nation sans crise. Le Premier ministre nommé et le gouvernement mis en place sont désormais en mesure de mener leur action.
Mais nos institutions sont à l'épreuve des faits. Depuis 1958 et jusqu'à ce jour, le président de la République a pu remplir sa mission en s'appuyant sur une majorité et un gouvernement qui se réclamaient des mêmes options que lui. Toute autre, nul ne l'ignore, est la situation issue des dernières élections législatives. Pour la première fois la majorité parlementaire relève de tendances politiques différentes de celles qui s'étaient rassemblées lors de l’élection présidentielle, ce que la composition du gouvernement exprime, comme il se doit.
Devant un tel état de choses, qu'ils ont pourtant voulu, beaucoup de nos concitoyens se posent la question de savoir comment fonctionneront les pouvoirs publics. A cette question, je ne connais qu’une réponse, la seule possible, la seule raisonnable, la seule conforme aux intérêts de la nation : la Constitution, rien que la Constitution, toute la Constitution (...).
La novation qui vient de se produire requiert de part et d'autre une pratique nouvelle. Je ne l'attarderai pas ici sur l'énoncé de compétences présentes, je le suppose, à votre esprit. Je rappellerai seulement que la Constitution attribue au chef de l’État des pouvoirs que ne peut en rien affecter une consultation électorale où sa fonction n'est pas en cause. Fonctionnement régulier des pouvoirs publics, continuité de l’État, indépendance nationale, intégrité du territoire, respect des traités. (...) Le gouvernement, de son côté, a pour charge, aux termes de l'article 20, de déterminer et conduire la politique de la nation. Il assume, sous réserve des prérogatives du président de la République et de la confiance de l'Assemblée, la mise en œuvre de décisions qui l'engagent devant les Français. Cette responsabilité est la sienne.
Cela étant clairement établi, président et gouvernement ont à rechercher, en toutes circonstances, les moyens qui lui permettront de servir au mieux et d'un commun accord les grands intérêts du pays.
Mais, mesdames et messieurs, qu'en est-il du Parlement ? Pouvoir législatif, il garde et doit garder la plénitude de se droits. (...)."

Message adressé par François Mitterrand au Parlement, 8 avril 1986.
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Déconcentration et et décentralisation culturelles

"Les Directions régionales d'action culturelle (DRAC), créées en 1977, assurent une déconcentration culturelle (...). Le Fonds d'incitation à la création (FIACRE), les Fonds régionaux d'art contemporain (FRAC) assurent une gestion contrôlée de la création et de la diffusion artistique en France, et ont pour mission de promouvoir l'art contemporain (peinture, sculpture, photographie, arts décoratifs...) par un système de circulation des œuvres prêtées aux collectivités locales (...). Elles représentent l'exemple de mise en œuvre des théories socialistes : décentralisation, démocratisation, développement de nouvelles structures visant un public nouveau. La politique de décentralisation culturelle amorcée en 1982 répond à un objectif de rééquilibrage entre Paris et la province. Les municipalités se voient confirmées dans leur rôle de gestion des bibliothèques et écoles de musique (...). Des réalisations sont menées en province grâce à une association de l’État et des collectivités locales : Musée d'Art moderne à Saint-Étienne, École nationale de la photographie à Arles, École nationale supérieure de danse à Marseille, Centre national de l'image et de la bande dessinée (Angoulême), École nationale des arts culinaires (Écully), Musée Matisse à Nice.".

Marie-Anne Ronflé-Nadaud, Cahiers Français, n° 260, mars-avril 1993.
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