En juin 2001, Kofi Annan est réélu par acclamation de l’Assemblée générale. En décembre, il obtient le prix Nobel de la paix, conjointement avec l’ONU, en hommage à leur action commune pour la paix et la justice dans le monde. Le comité a salué le secrétaire général, qui « a été en pointe pour insuffler une nouvelle vie à l’organisation », en relevant de « nouveaux défis », tels le « terrorisme international » et le sida.
Le Monde, 14 août 1998
Le Conseil de sécurité se réunit le 31 janvier 1992 au niveau des chefs d'État ou de gouvernement pour demander au nouveau secrétaire général d'origine égyptienne, Boutros Boutros-Ghali, d'élaborer un document pouvant servir de doctrine pour les opérations futures de l'organisation. Le 17 juin 1992, le secrétaire général publie son rapport intitulé « Agenda pour la paix ». Reflétant l'euphorie du moment, le document s'avère trop ambitieux pour les possibilités réelles des relations internationales. L'ONU met quatre ans à s'apercevoir de son erreur. De 1992 à 1995, les Casques bleus sont déployés au Cambodge,en ex-Yougoslavie, en Somalie et au Rwanda. À l'exception du Cambodge qui est un demi-succès, les autres opérations sont des fiascos […]. Les Nations unies se replient. […] Ce sont les États membres et le personnel du Secrétariat qui poussent l'Organisation, incarnée par le Conseil de sécurité, vers une plus grande sagesse opérationnelle. Pourtant, aprèscette accalmie de cinq ans, l'ONU recommence à mettre sur pied des opérations multifonctionnelles ambitieuses de reconstruction de la paix en Afrique (Côte d'Ivoire, république Démocratique du Congo, Sierra Leone) dans les Caraïbes (Haïti) et en Asie (Timor).Ronald Hatto, « Géopolitique du maintien de la paix des Nations unies », Diploweb.com, janvier 2018.