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Thème 3 Geographie L'Union Européenne dans la mondialisation : des dynamiques complexes

Les territoires ultramarins européen dans les Caraïbes une ouverture vers L'Amérique ou une arrière cours?


TEECA: Renforcer les échanges commerciaux et stimuler l’activité économique en Caraïbe Orientale-Projets
Pour renforcer les échanges commerciaux en Caraïbe orientale, le projet TEECA, financé par l’UE, aide 30 entreprises prêtes à l’export qui œuvrent dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’environnement, des TIC, de la mode et de la musique à développer leurs activités.
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Le premier sommet entre l’Union européenne, l’Amérique latine et les Caraïbes, qui s’est déroulé à Rio de Janeiro en juin 1999, a débouché sur un «partenariat stratégique birégional». Le dernier sommet biennal en date, qui a eu lieu en juin 2015 à Bruxelles, a été le second à être organisé entre l’Union européenne et la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños, CELAC). Les sommets permettent de resserrer les liens entre les deux régions au plus haut niveau et d’aborder des questions qui figurent au rang des préoccupations birégionales et internationales. Les débats portent sur des thèmes tels que la démocratie et les droits de l’homme; la lutte contre la pauvreté; la promotion de la cohésion sociale, de l’innovation et des technologies; et l’environnement et le changement climatique. Le sommet de Bruxelles a débouché sur l’adoption d’une brève déclaration politique, d’une déclaration, plus longue, relative aux différents aspects du partenariat ainsi que d’un plan d’action UE-CELAC,qui s’articule autour des priorités fixées lors des derniers sommets. Ce plan définit dix domaines prioritaires de la coopération birégionale:

  • les sciences, la recherche, l’innovation et les technologies;
  • le développement durable et l’environnement, le changement climatique, la biodiversité et l’énergie;
  • l’intégration régionale et l’interconnectivité, afin de promouvoir l’inclusion sociale et la cohésion;
  • les migrations;
  • l’éducation et l’emploi, afin de promouvoir l’inclusion sociale et la cohésion;
  • le problème de la drogue à l’échelle mondiale;
  • l’égalité homme-femme;
  • les investissements et l’esprit d’entreprise pour le développement durable;
  • l’enseignement supérieur;
  • la sécurité des citoyens.
 
« Les économies insulaires dépendent souvent de leur ancienne, ou actuelle, métropole qui poursuit ses échanges avec ses anciennes colonies, ou ses dépendances coloniales plus ou moins autonomes. Désormais, les territoires insulaires caribéens disposent d’une grande gamme de produits provenant de la planète entière. Les territoires insulaires caribéens ont tendance à s’affranchir de leur dépendance historique par rapport à l’Europe et aux États-Unis. Ils ont renforcé leurs liens avec le reste de l’Amérique, mais surtout avec le reste du monde. Leur ouverture au monde reste timide, mais réelle. Les territoires insulaires caribéens échangent peu avec l’Afrique et l’Océanie. La grande évolution concerne les échanges entre les territoires insulaires caribéens et l’Asie. La Chine prend peu à peu la place qu’occupaient l’Europe et les États-Unis. La mondialisation, porteuse d’espoirs pour les espaces insulaires, n’a pas été à la hauteur de ceux-ci. Les indicateurs commerciaux demeurent “catastrophiques” pour les territoires indépendants ou autonomes. Malgré les efforts effectués pour s’insérer dans les échanges internationaux de marchandises, leur état de dépendance ne s’est guère amélioré. » Jérôme Verny et Maxime Forriez, Études caribéennes, n°43-44, août-décembre 2019
L’activité aérienne en Martinique (1,85 million de passagers en 2017), comme en Guadeloupe, se concentre donc sur un petit nombre de liaisons, s’effectuant à 90 % dans l’espace national (IEDOM, 2018). Les trafics avec la Métropole (1 115 142 passagers en 2017, soit 58 % du total) ont triplé au cours des 30 dernières années, la clientèle étant composée de touristes et d'Antillais installés aux deux extrémités de la ligne. La relation se fait aujourd’hui uniquement avec les aéroports parisiens (essentiellement Orly) et le réseau transatlantique est élémentaire, se limitant à un axe polarisé par Paris, selon un modèle centre-périphérie (figure 2). Aucune liaison régulière n’est établie avec les autres pays européens.
Le trafic international est très faible (192 244 passagers en 2017) et a même régressé. Ces flux se dirigent vers quelques îles voisines et grandes villes d’Amérique du Nord. Contrairement aux autres territoires antillais, la Martinique et la Guadeloupe ont du mal à pérenniser des échanges touristiques et affinitaires avec le marché états-unien. Le départ, en mars 2019, de la compagnie low cost Norwegian Airlines, qui y opérait des vols saisonniers depuis 2015, a été vécu comme un nouveau coup dur pour ces dessertes.

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Mer des Caraïbes : une nouvelle vague ? - Le Dessous des cartes | ARTE
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Espace Caraibes
European Commission - Regional Policy - Inforegio : In your country - Development programmes
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