une guerre d'anéantissement
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Le siège de Leningrad en 10 chiffres
HISTOIRE - Le 27 janvier 1944 le très long blocus de l'ancienne capitale des tsars -par l'Allemagne nazie- prenait fin. Retour sur ce dramatique épisode de la Seconde Guerre mondiale.
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Les Léningradois sont en effet confrontés à un contexte de double violence et de double pression : ils vivent non seulement dans les conditions d’un siège et d’une guerre d’une brutalité inouïe, mais aussi en plein stalinisme. Les années de Grande terreur (1936-1938), terriblement meurtrières et éprouvantes pour les Soviétiques, viennent tout juste de se terminer, mais les répressions et la traque à l’ennemi intérieur n’en continuent pas moins pendant le siège, y compris au plus fort de la famine. Elles prennent toutes les formes possibles : perquisitions, arrestations (par dizaines de milliers), déportations des éléments « suspects » et même exécutions sommaires (par milliers). C’est ainsi que des dizaines de milliers de Léningradois sont déportés, alors même que les transports font défaut pour l’acheminement de vivres ou pour l’évacuation de la population vulnérable et qu’ils sont censés être parcimonieusement employés.
Extrait d'un entretien paru dans nonfiction de l'historienne Sarah Gruska , qui a étudié les journaux intimes des habitants de Leningrad lors du siège .Entretien réalisé par A Guyon , paru le 5 mai 2024
 
Siège de Leningrad, 1941-1944 (Le) | EHNE
D’une durée de 900 jours entre septembre 1941 et janvier 1944, le siège de Leningrad coûte la vie à 800 000 habitants, principalement morts de froid et de faim. La population de la ville est en outre soumise au feu ennemi et au contrôle strict et sans pitié des autorités soviétiques. La mémoire de la souffrance des Leningradois, d’abord célébrée, est ensuite étouffée. Elle ne renaît que progressivement.
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D’une durée de 900 jours entre septembre 1941 et janvier 1944, le siège de Leningrad coûte la vie à 800 000 habitants, principalement morts de froid et de faim. La population de la ville est en outre soumise au feu ennemi et au contrôle strict et sans pitié des autorités soviétiques. Lamémoire de la souffrance des Leningradois, d’abord célébrée, est ensuite étouffée. Elle ne renaît que progressivement.
Source EHNE
Une guerre de siège ; la bataille de Leningrad (septembre 1941 - janvier 1944)
"Ordre du 29 septembre 1941. Nous vous proposons de bloquer radicalement la ville et de la raser par des tirs d'artillerie de tous calibres et des bombardements aériens. Si, du fait de la situation créée dans cette ville, des demandes de reddition nous étaient adressées, elles seront rejetées, car ce n'est pas à nous de régler les questions de survie de la population et de son alimentation. Pour notre part, dans cette guerre, nous n'avons aucun intérêt à sauvegarder ne serait-ce qu'une partie de la population.
Ordre de la Wehrmacht, cité dans la préface de Nicolas Werth au Journal de Léna, de Léna Moukhina, Robert Laffont, 2014
Un couple de Leningradois tire le cadavre de leur proche décédé. La mort est omniprésente dans les rues de la ville. “In besieged Leningrad”. Source : RIA Novosti archive via Wikimedia Commons https://goo.gl/9DDAW4