une guerre d'anéantissement
Corpus documentaire permettant de réaliser une étude de document
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Vidéo. Des images inédites d’Hiroshima et de Nagasaki après-guerre dévoilées
Vidéo - Les 6 et 9 août 1945, les Etats-Unis larguaient des bombes atomiques sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki. Les lieux ont été filmés peu après par des troupes russes, qui n’ont jamais montré leurs images.
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L'Enola Gay est l'avion bombardier Boeing B-29 Superfortress américain qui a largué une bombe atomique sur Hiroshima, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'avion est fabriqué par la Glenn L. Martin Company et nommé par le pilote Paul Tibbets en l'honneur de sa mère Enola Gay Tibbets. Le 6 août 1945, au cours des dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, il est devenu le premier avion à larguer une bombe atomique sur une cible stratégique. La bombe, nommée Little Boy, touche la ville d'Hiroshima, au Japon, et cause des destructions sans précédent. L'Enola Gay participe à la seconde attaque atomique comme avion de reconnaissance météorologique pour le bombardement de Kokura, mais une couverture nuageuse défavorable entraîne un changement de cible et c'est Nagasaki qui est bombardée à la place par Bockscar, un autre B-29.
source wikipedia

Projet Manhattan est le nom de code du projet de recherche qui produisit la première bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale. Il fut mené par les États-Unis avec la participation du Royaume-Uni et du Canada. De 1942 à 1946, il fut dirigé par le major-général Leslie Richard Groves du corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis. Sa composante militaire fut appelée « Manhattan District »et le terme « Manhattan » remplaça graduellement le nom de code officiel, Development of Substitute Materials, pour désigner l'ensemble du projet. Au cours de son développement, le projet absorba son équivalent britannique, Tube Alloys.

Le projet Manhattan commença modestement en 1939 mais il finit par employer plus de 130 000 personnes et coûta près de 2 milliards de dollars américains en 1945, soit environ 26 milliards de dollars en 2013. Plus de 90 % des frais furent consacrés à la construction des usines et à la production des matériaux fissiles et moins de 10 % au développement et à la fabrication des armes. Les travaux de recherche et de production se déroulèrent sur plus de trente sites, certains étant secrets, aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada

source wikipedia

Hiroshima : 70 ans après, le message des survivants
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Hiroshima et Nagasaki, 70 ans après
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Les Américains auraient-ils pu épargner Hiroshima et Nagasaki ?
Il y a 70 ans, les Etats-Unis bombardaient Hiroshima. Une solution radicale pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale... La seule ?
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Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes, que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.

En attendant, il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles. Que, dans un monde livré à tous les déchirements de la violence, incapable d’aucun contrôle, indifférent à la justice et au simple bonheur des hommes, la science se consacre au meurtre organisé, personne sans doute, à moins d’idéalisme impénitent, ne songera à s’en étonner.

Ces découvertes doivent être enregistrées, commentées selon ce qu’elles sont, annoncées au monde pour que l’homme ait une juste idée de son destin. Mais entourer ces terribles révélations d’une littérature pittoresque ou humoristique, c’est ce qui n’est pas supportable.

Déjà, on ne respirait pas facilement dans ce monde torturé. Voici qu’une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d’être définitive. On offre sans doute à l’humanité sa dernière chance. Et ce peut être après tout le prétexte d’une édition spéciale. Mais ce devrait être plus sûrement le sujet de quelques réflexions et de beaucoup de silence.

Au reste, il est d’autres raisons d’accueillir avec réserve le roman d’anticipation que les journaux nous proposent. Quand on voit le rédacteur diplomatique de l’agence Reuter annoncer que cette invention rend caducs les traités ou périmées les décisions même de Postdam, remarquer qu’il est indifférent que les Russes soient à Königsberg ou la Turquie aux Dardanelles, on ne peut se défendre de supposer à ce beau concert des intentions assez étrangères au désintéressement scientifique.

Qu’on nous entende bien. Si les Japonais capitulent après la destruction d’Hiroshima et par l’effet de l’intimidation, nous nous en réjouirons. Mais nous nous refusons à tirer d’une aussi grave nouvelle autre chose que la décision de plaider plus énergiquement encore en faveur d’une véritable société internationale, où les grandes puissances n’auront pas de droits supérieurs aux petites et aux moyennes nations, où la guerre, fléau devenu définitif par le seul effet de l’intelligence humaine, ne dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel État.

Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison.

Combat,Albert Camus , 8 août 1945, voir l’article sur Gallica

L'équipage de l'Enola Gay pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le pilote Paul Tibbets au milieu
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