Un monde bipolaire de 1945 aux années 70
Thème 2 Histoire : la multiplication des acteurs internationaux dans un monde bipolaire (de 1945 aux années 70)
Notre objectif final est la création d'un magazine à l'aide de l'application Madmagz .

Vous allez devoir rédiger un article répondant à la consigne et s'appuyant sur l'analyse de deux documents. Vous trouverez à droite la consigne et les documents à analyser, à gauche des documents pour acquérir des connaissances et mettre en perspective vos documents.
Vidéo. Mai 68 : tour du monde des principales révoltes étudiantes
Vidéo - Allemagne, Mexique, Japon : il n’y a pas que les étudiants français qui manifestaient en 1968.
Original link
Posted by ymorel
Etudiants en grève dans la cour de la Sorbonne à Paris le 20 mai 1968
1. Mao
2. Lénine
3. Karl Marx
 
Posted by ymorel
Manifestation étudiante à Berlin-Ouest en février 1968
 
Posted by ymorel
Contestation politique aux JO de Mexico
Le 16 octobre 1968, les athlètes américains Tommie Smith et John Carlos, médailles d'or et de bronze sur 200 m, lèvent le poing (le gant noir est un symbole du Black Panther Party) lors de l'hymne américain.
 
Posted by ymorel
Réduits bien souvent à leur seule dimension parisienne et étudiante circonscrits au seul mois de mai, "les évènements de mai 1968" sont encore l'objet de clichés tenaces loin de la réalité. [...] La contestation n'est pas apparue soudainement en mai 1968, pas qu'elle ne s'y termine. Elle émerge progressivement au milieu des années 1960 et poursuit dans les années 1970 quand de nouveaux mouvements sociaux font évoluer en profondeur de la société.
Il faut rendre aux "années 1968" leur durée mais aussi leur extension géographique: Paris n'a pas le monopole de la contestation hexagonale et, au delà-des frontières, l'espace 68" se déploie au niveau international. Au cours des années 1960 et 1970, de Berkeley à Tokyo, d'Amsterdam à Mexico, de Rome à Madrid et Varsovie, des mouvements de contestation surgissent. La jeunesse fait son apparition comme nouvel acteur social.
On n'a souvent retenu de l'article de Pierre Viansson-Ponté publié dans Le Monde du 15 mars 1968 que son titre: "Quand la France s'ennuie". [...] Mais le journaliste n'a pas tort lorsqu'il écrit : "Les étudiants manifestent, bougent, se battent en Espagne, en Italie, en Belgique, en Algérie, au Japon, en Amérique, en Egypte, en Allemagne, en Pologne même. Ils ont l'impression qu'ils ont des conquêtes à entreprendre, une protestation à faire entendre, au moins un sentiment de l'absurde à opposer à l'absurdité." Ainsi, les étudiants japonais ont, depuis le début des années 1960 et, plus encore, à partir de 1967, manifesté contre les liens particuliers que les pays entretiennent avec les Etats-Unis; Surtout, cela fait plusieurs années que la contestation s'exprime outre-Atlantique.
Multiforme, la remise en cause de l'ordre établi émerge aux Etats-Unis au début des années 1960-elle se poursuivra jusqu'en 1972. La "révolte des campus" prend naissance à Greensboro, en Caroline du Nord, en 1960, lorsque des étudiants noirs, victimes de ségrégation, improvisent un sit-in, suivi de multiples manifestations du même type dans les Etats du Sud. Alors que le mouvement pour les droits civiques prend son essor, les étudiants blancs se mobilisent pour l'arrêt des essais nucléaires, la liberté d'expression à l'université, le respect des libertés civiques ou la neutralité envers le régime castriste.

Geneviève Dreyfus-Armand, "Les années 1968 ou la jeunesse du monde", L'Histoire, n°330, avril 2008.
Jeunes étudiantes, on nous avait dit que nous combattons aux côtés de nos amis et alliés de la République du Sud-Vietnam pour faire triompher la liberté et la démocratie [...]. On nous avait parlé sans relâche des agissements de l'URSS et de la Chine populaire, ces pays communistes qui ne pensaient qu'à la destruction inexorable de la culture occidentale par une série de conflits locaux. [...]
Alors que le nombre de soldats envoyés atteignait 500.000 hommes, on nous assura que la guerre allait être gagnée [...] Mais la guerre s'enlisait [...] Tous les ans, les militaires appelaient un nouveau contingent de jeunes conscrits. Une "loterie" déterminait qui allait être appelé [...]. Les troubles dans les campus ne cessèrent de se multiplier entre 1968 et 1972. Les machines à tracts fonctionnaient nuit et jour. Cours, débats, discours et manifestations se tenaient pratiquement à chaque heure. Les incidents sont devenus de plus en plus nombreux jusqu'à ce que les confrontations avec la police se transforment en bataille rangée. Ni mes camarades d'université ni moi-même ne se voyaient enrôlés dans l'armée pour "tirer sur un possible fermier ennemi."

Jospeph R. Burniece, étudiant à l'université du Minnesota en 1968, "La guerre vue d'un campus ", Historia, Spécial n°13, septembre-octobre 1991.
Dossier du manuel p. 154-155.
Posted by ymorel
Jeunes japonais lisant le Petit Livre rouge de Mao et qui manifestent en juillet 1968 contre la prolongation du traité de sécurité nippo-américain.
 
L'assassinat de Martin Luther King - La Grand Explication (1968)
Original link
Manifestant sur un char soviétique à Prague le 20 août 1968
Photographie de Josef Koudelka.
 
Posted by ymorel

Imaginez que le magazine d'actualité qui vous emploie vous envoie faire un tour du monde pour réaliser un reportage sur l'année 1968 dans le monde. Après avoir rencontré des jeunes de différents pays, vous montrerez que l'année 1968 est marquée par la remise en cause des modèles dominants de la guerre froide, puis par la promotion de nouveaux modèles et de nouvelles valeurs.


Posted by ymorel
Manifestation de la US Women's Brigade à Washington en 1968
 
Posted by ymorel
Le printemps de Prague, un appel pour la liberté en Tchécoslovaquie

"L'éventualité d'une intervention des forces étrangères (allusion aux forces militaires du Pacte de Varsovie) dans notre évolution intérieure a été ces derniers temps une grande source d'inquiétude. Face à toutes ces forces supérieures en nombre, il ne nous reste qu'à tenir bon, fermement et poliment et à éviter les provocations. Nous pouvons assurer notre gouvernement (il s'agit du gouvernement de Dubcek élu le 5 janvier 1968) que nous le soutiendrons s'il le faut par les armes, aussi longtemps qu'il fera la politique pour laquelle nous l'avons mandaté. Pour ce qui est de nos alliés, nous pouvons les assurer que nous honorerons nos traités d'amitié, d'alliance et de coopération économique. Des reproches véhéments et des soupçons non justifiés ne feraient que rendre plus difficile la position de notre gouvernement, sans pour autant nous avancer en quoi que ce soit. De toute manière, nous n'aurons des rapports internationaux d'égalité que si nous parvenons à améliorer notre situation intérieure et à pousser notre processus de rénovation assez loin pour pouvoir élire ensuite des hommes d’État doués d'assez de courage, d'honneur et de sagesse politique pour institutionnaliser et sauvegarder de tels rapports. C'est d'ailleurs un problème commun à tous les gouvernements des petits pays. Comme en 1945, cette année, le printemps nous aura apporté une grande chance. Nous avons en effet, une autre fois, l'occasion de prendre en main notre affaire commune qui a pour dénomination de travail : le socialisme, et de la mieux façonner à l'image de la bonne réputation que nous avions et de l'opinion relativement favorable que nous nous faisions autrefois de nous-mêmes. Ce printemps vient de finir pour ne plus jamais revenir. En hiver, nous saurons à quoi nous en tenir."

"Deux mille mots qui appartiennent aux ouvriers, aux paysans, aux employés, artistes, savants, techniciens et tous autres", manifeste de l'écrivain Ludvik Vaculik signé par 70 autres personnalités et publié simultanément dans quatre journaux tchécoslovaques le 27 juin 1968.
Posted by ymorel